mercredi 23 septembre 2009

Pourquoi souscrire une assurance-vie?

L’achat d’une assurance-vie est une décision que, pour mille et une raisons, nous préférons remettre à plus tard. Certains, même, refusent carrément d’envisager la possibilité, se demandant bien pourquoi ils dépenseraient de l’argent pour quelque chose qui ne rapporterait qu’à leur décès.

Effectivement, on peut se poser la question. Cependant, l’assurance-vie n’est pas destinée, en fait, à la personne assurée. Elle est là pour protéger et mettre à l'abri ceux qui restent - le conjoint, les enfants et ceux qui comptaient dans la vie de la personne assurée et qu’elle laisse derrière, à son décès.

La personne désignée comme bénéficiaire de l’assurance peut recevoir 10 000 $, 100 000 $ voire un million de dollars, dépendant de la valeur du contrat. Cet argent est d'un grand secours pour régler les frais d’obsèques, l'hypothèque ainsi que les factures habituelles.

L'avantage d'une assurance-vie

En plus de la sécurité qu'elle offre à votre famille, l'assurance-vie compte un autre avantage notable : le montant versé au décès, c'est-à-dire le capital-décès, n'est pas imposable. Et nous savons tous que c’est là un atout appréciable.


Bien entendu, plus le montant du capital-décès est élevé, plus la prime que l’on doit payer est élevée. Chaque genre d'assurance a ses avantages et ses restrictions. L’une vous conviendra mieux que l’autre, dépendant de votre âge et d’autres facteurs lors de la souscription. Nous devons aussi faire la différence entre l’assurance temporaire et l’assurance permanente.

L'assurance temporaire

L'assurance temporaire est valide pendant une période déterminée, par exemple 5, 10 ou 20 ans. Si vous décédez durant cette période, votre bénéficiaire reçoit le capital-décès figurant au contrat. Par contre, si vous décédez même un jour après la période déterminée, votre bénéficiaire ne reçoit rien.

La durée choisie est importante car une fois qu'elle sera écoulée, vous risquez de ne plus être assurable, si votre état de santé s'est détérioré ou si la maladie dont vous êtes atteint représente un risque trop élevé. Par ailleurs, même si vous êtes toujours assurable après l'expiration de l'assurance temporaire, la prime de votre prochaine assurance sera probablement plus élevée, car vous serez plus âgé et présenterez un plus grand risque pour la compagnie d'assurance. Cependant, quel que soit l’âge, la prime de l’assurance temporaire est toujours moins élevée que celle de l’assurance permanente, à valeur égale.

L’assurance temporaire est une étape simple et peu coûteuse de votre stratégie financière. Elle procure une protection temporaire, dans l’immédiat, et a suffisamment de souplesse pour s’adapter aux besoins futurs. Les primes sont garanties et automatiquement renouvelables à la fin de chaque période. Même si votre état de santé se détériore ou si vous êtes atteint d’une maladie, votre assurance continue d'être renouvelée jusqu'à son expiration (en général, à l’âge de 75 ou 80 ans). Si, durant cette période, les primes de renouvellement sont trop élevées, vous pouvez alors transformer votre assurance temporaire en une assurance permanente assortie d'une prime uniforme et garantie pendant toute la durée de l’assurance.

L'assurance temporaire répond à des besoins particuliers : garantir à votre famille les fonds nécessaires pour payer une hypothèque, une voiture ou des études après votre décès. Avec une assurance temporaire, vous bénéficiez d’une garantie à prix abordable et de la possibilité de choisir diverses durées d'assurance.

L'assurance permanente ou assurance-vie entière

Contrairement à l'assurance temporaire, l'assurance permanente offre une garantie à vie, plutôt que pour une période déterminée.

Les conseillers suggèrent souvent aux personnes encore jeunes de souscrire une assurance permanente pour se protéger contre d’éventuels problèmes médicaux plus tard. Les primes ne changeront pas, même si vous êtes en mauvaise santé.

D'autre part, l'assurance permanente comporte habituellement une valeur de rachat. Il s’agit du montant que vous recevrez si votre contrat tombe en déchéance, à la suite d’un défaut de paiement de la prime ou de la résiliation du contrat. La valeur de rachat est fonction du montant de prime que vous avez payé. Plus le temps passe, plus la valeur de rachat augmente car la compagnie d'assurance investit à un taux fixe le montant de prime que vous versez.
Votre assurance vous permet peut-être de prendre une avance sur votre contrat. Le montant emprunté est alors garanti par la valeur de rachat. Si vous décédez avant d'avoir remboursé la totalité de l'avance, le solde impayé sera déduit du capital-décès remis à votre bénéficiaire.
L'assurance-vie temporaire protège votre bénéficiaire. L'assurance-vie permanente, elle, coûte plus cher mais protège votre bénéficiaire et accumule aussi une valeur de rachat.

L'assurance-vie universelle

L'assurance-vie universelle s’apparente à l’assurance permanente. Elle offre une protection à vie et beaucoup de souplesse.

Avec l'assurance-vie universelle, vous avez un compte de contrat qui correspond à la valeur de rachat de votre contrat et vous sert de réserve. Ce compte contient les paiements de prime de base que vous avez effectués et tout paiement global supplémentaire que vous décidez de verser. Le coût de l’assurance est déduit du compte de contrat et le reste de l'argent accumule des intérêts. Cependant, contrairement à une assurance permanente traditionnelle, le taux d'intérêt appliqué à la valeur de rachat d'une assurance-vie universelle reflète le rendement des indices du marché ou des comptes de fonds gérés que vous avez choisis.

L'intérêt qui s'accumule dans votre compte de contrat n'est pas imposable, à moins que vous ne fassiez des retraits du compte ou que vous ne dépassiez le plafond d'exonération établi par la loi. S'il y a assez d'argent dans votre contrat pour en payer la prime, vous pouvez sauter un paiement; il sera alors déduit du montant que vous avez déjà versé dans le compte de contrat.
Selon le type de contrat d'assurance-vie universelle choisi, votre bénéficiaire peut recevoir non seulement le capital-décès prévu (le montant de votre assurance), mais aussi le montant qui se trouve dans le compte de contrat.

Vous pouvez aussi ajouter à votre assurance-vie universelle des assurances complémentaires comme l'assurance maladies graves et une assurance temporaire sur la vie de votre conjoint ou de vos enfants.

Combien acheter?

Habituellement, lorsque les gens pensent à l'assurance-vie, ils se posent deux questions : combien d'assurance me faut-il? et pendant combien de temps en aurai-je besoin?

Selon bon nombre de conseillers financiers, le montant total de tous les contrats d'assurance-vie doit correspondre à 5 ou 7 fois le revenu annuel. Si votre salaire est le principal revenu de la famille, vos assurances doivent valoir de 6 à 10 fois votre salaire annuel. La valeur totale de vos assurances doit correspondre à 10 fois votre salaire annuel, si vous êtes un jeune adulte avec une hypothèque et des enfants.

Pourquoi un montant si élevé?

Supposons un revenu annuel familial de 70 000 $ et un montant d’assurance global de 200 000 $, soit près de trois fois le revenu annuel de la famille; combien de temps le capital-décès durera-t-il après un décès? Le conjoint survivant devra faire face à de nombreuses dépenses : l'hypothèque de 150 000 $, la garde des enfants et leurs études, le prêt-auto et les frais d’obsèques. Le capital-décès sera vite englouti.

Lorsque vous songez au montant d'assurance à acheter, pensez au montant dont votre famille aura besoin pour maintenir son niveau de vie après votre décès.

Crédibilité de la compagnie d'assurance

En tant que consommateur, vous avez droit à une certaine protection si votre compagnie d'assurance fait faillite. La Société canadienne d'indemnisation pour les assurances de personnes (SIAP) est une entreprise à but non lucratif, constituée en société en vertu d'une loi fédérale. Elle garantit aux propriétaires de contrat, dans la limite de certains plafonds, le paiement de leur capital-décès en cas de défaillance financière de leur compagnie d'assurance.

Pour en savoir davantage sur la solidité des compagnies d'assurance, consultez leurs rapports financiers ou des périodiques comme le 2007 Canadian Life & Financial Services Directory de Stone & Cox (en anglais seulement); ces documents vous seront utiles. D'autre part, le nombre de contrats d'assurance-vie en vigueur chez une compagnie est aussi un bon indicateur de sa stabilité financière.

Consultez le site Web des compagnies, c'est une excellente façon de savoir ce qu'elles ont à offrir.

Connaissances du conseiller

Vos besoins changent dès qu'un événement important survient dans votre vie, par exemple : un nouvel emploi, la naissance d'un enfant, l'achat d'une maison, la retraite. Voilà des moments opportuns pour communiquer avec votre conseiller en assurance. Il vous aidera à réexaminer vos besoins.

Les conseillers peuvent :

  • vous indiquer les diverses options qui existent et vous en expliquer les caractéristiques
  • vous faire part des nouveaux produits et services disponibles
  • vous proposer une stratégie financière conçue pour répondre à vos besoins financiers spécifiques.


Il serait bon que vous prépariez à l'avance vos questions et commentaires, de façon à avoir un entretien fructueux avec votre conseiller. Ne signez rien à moins d'être absolument certain que vous allez obtenir exactement ce que vous voulez.


L'assurance-vie est un élément important de tout plan financier personnel. C'est un investissement pour garantir la sécurité financière des personnes auxquelles vous tenez et leur permettre de réaliser leurs rêves.


© Sun Life du Canada, compagnie d'assurance-vie, 2007.


mercredi 11 mars 2009

L'assurance invalidité

Si vous possédiez une machine qui fabrique de l'argent légalement, ne serait-elle pas assurée contre le bris?

Votre potentiel de revenu est une ressource bien plus précieuse que votre voiture ou votre maison. Le but de l'assurance-invalidité est de vous protéger contre une perte éventuelle de revenu. La probabilité de cette situation est plus forte en bas âge qu'en âge avancé.

Pourquoi se prémunir?

C'est la seule façon d'avoir un montant d'assurance garanti et des primes garanties.


Pourquoi souscrire une assurance-invalidité personnelle?

1)Les régimes d'indemnisation des accidents du travail ne couvrent que les accidents du travail.

2)L'assurance-emploi ne couvre que 15 semaines.

3)Les régimes publics de pensions : peut-on vraiment se fier à une prestation qui peut changer à tout moment?

4)Les régimes collectifs peuvent être très utiles pour protéger d'une invalidité à long terme; mais il se peut que la prestation se trouve limitée par la définition de l'invalidité et le montant de l'assurance.

N'oubliez pas qu'avec un contrat individuel et personnalisé d'invalidité, vous bénéficiez d'un montant d'assurance garanti et de primes garanties!

Taux d'incapacité selon l'âge et le sexe, Canada, 2001




Prévalence de l'incapacité chez les adultes de 15 ans et plus, selon le type d'incapacité et le sexe, Canada, 2001


mardi 3 mars 2009

Vivre avec un «handicap invisible»

Par Raveena Aulakh

Carolyn Matthews serait incapable de fonctionner sans feuillets autoadhésifs.


Cette femme de 43 ans a besoin de pense-bêtes pour ses rendez-vous, l’heure où elle doit aller conduire ou chercher son fils à l’école et les magasins auxquels elle doit s’arrêter pour faire les courses. Mme Matthews doit tout noter - tout – sans quoi elle oublie.


Elle n’a pas toujours été si distraite. Mais il y a neuf ans, alors qu’elle était détective pour la police régionale de York, enquêtant sur des cas d’agression sexuelle sur des enfants, elle fut impliquée dans un accident de voiture. Cet accident a causé des lésions au cerveau et provoqué des pertes de mémoire à court terme.


«Dans notre société, les personnes qui survivent à des lésions cérébrales sont pratiquement invisibles et oubliées; pourtant, elles constituent l’une des populations les plus vulnérables», a-t-elle affirmé lors d’une conférence tenue hier par le Acquired Brain Injury Network de l’Ontario.



«J’ai été chanceuse – plusieurs tombent dans l’oubli. Nous devons changer cela.»


Il y a environ 500 000 survivants de lésions cérébrales en Ontario. Une lésion cérébrale acquise désigne tout dommage au cerveau subi après la naissance et qui peut entraîner des handicaps temporaires, prolongés ou permanents. La majorité des lésions cérébrales sont causées par des chutes, mais elles surviennent aussi à la suite d’accidents de voiture, d'accidents vasculaires cérébraux et d’anévrismes.


La conférence a pour but de sensibiliser la société à la cause des personnes atteintes de lésions cérébrales et de discuter des moyens pour soutenir les survivants. «Les survivants ne présentent souvent aucun signe physique de leurs lésions; la gravité de leurs difficultés est donc rarement reconnue», affirme Hedy Chandler de l’Ontario Alliance for Action on Brain Injury. «Il s’agit d’un handicap invisible. Ils ne sont pas en fauteuil roulant et leurs besoins ne sont pas automatiquement reconnaissables», déclare-t-elle.


Mme Matthews en est l’exemple parfait. Elle peut parler, marcher et rire; pourtant, il lui a fallu quatre mois pour écrire le discours de 50 minutes prononcé hier. «Physiquement, je ressemble à ce que j’étais avant l'accident, mais je ne suis plus la même personne», avoue Mme Matthews, qui demeure à Lindsay, en Ontario.


Elle rentrait à la maison le 29 décembre 1999 lorsqu’elle a subi un accident impliquant trois véhicules, sur l’autoroute 12, juste au nord de Sunderland. Les équipes d’urgence ont mis une heure à l’extirper de la voiture et on a informé sa famille qu’elle ne survivrait peut-être pas. Mme Matthews a eu le bassin et cinq côtes fracturés, l’intestin et le diaphragme perforés, un poumon affaissé et des blessures à la tête.


Elle s’en est remise, mais elle a tout de suite su que quelque chose n’allait pas. «Mes fils venaient me visiter à l’hôpital et une demi-heure plus tard, je ne m’en souvenais plus. Je crois que c’était très éprouvant pour eux», dit-elle. Mais elle ne saisissait pas encore l'ampleur des lésions et s'était fixé comme objectif de revenir au travail en septembre, huit mois après l'accident.


Elle marchait toujours avec une canne et voyait double lorsque septembre est arrivé. Cela lui a pris trois ans avant d’accepter qu’elle ne serait plus jamais policière. Elle est en invalidité permanente depuis.


«Il y a peu de gens qui comprennent cela, explique-t-elle. Je parais normale, donc ils croient que tout va bien. Mais ce n’est pas le cas : je ne peux pas skier, faire du vélo ou même me concentrer pendant une longue période.»


«Mme Matthews a toutefois accompli d’énormes progrès grâce à sa famille, qui lui est d'un grand secours, et à l’accès à des services», affirme Mme Chandler.


«Ce n'est pas tout le monde qui comprend ça. Les survivants sont faussement étiquetés, ils reçoivent de faux diagnostics et ils sont mal compris. Ce sont de services spéciaux qu’ils ont besoin – certains ont besoin de soutien pour le reste de leur vie.»



Mme Matthews donne quelques exposés par année. Son texte est truffé de feuillets autoadhésifs lui rappelant quand marquer une pause et quand arrêter.


«Je ne peux même pas écrire en sténo, dit-elle. Je risquerais de ne pas me rappeler ce que les signes veulent dire.»